À deux jours du choc entre le Rwanda et le Bénin comptant pour la 9ᵉ journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le sélectionneur national Gernot Rohr s’est confié sur l’état d’esprit de son équipe. Conscient de l’enjeu, le technicien franco-allemand veut voir ses joueurs allier combativité, rigueur et efficacité pour conserver la tête du groupe.
« Nous sommes contents d’être premiers, mais nous savons que cette position est aussi due à une décision administrative. Maintenant, il faut aller dans la gueule du loup et tout donner pour en sortir vivants et avec le sourire. Se retrouver en tête du groupe ne doit pas nous rendre trop confiants. Il faut rester prudents et transformer cette position en combativité et détermination supplémentaires. », a-t-il déclaré.
Une bataille tactique et mentale en perspective
Le coach des Guépards a insisté sur la nécessité d’aborder cette rencontre avec discipline et engagement total. « Contre le Rwanda, nous devons être très déterminés, compacts, jouer en bloc, avec une envie visible dans les duels, les déplacements, le placement et le replacement, mais aussi dans nos attaques et surtout dans notre efficacité. Si nous sommes efficaces, nous pouvons gagner. Notre équipe peut aussi être dangereuse sur les coups de pied arrêtés. L’équilibre reste fondamental, surtout défensivement. Avec Roche à gauche, Moumini à droite (qui sera remplacé), Momo Tijani et Olivier Verdon, nous avons une base solide en défense. Devant, deux milieux défensifs, un numéro 10 et deux ailiers rapides nous offrent plusieurs options, que ce soit en contre-attaque ou en attaque placée. Le premier but que nous avons marqué dans le match précédent, avec 22 passes, montre que nous sommes capables de construire et de poser le jeu, pas seulement de jouer en contre. », a expliqué Rohr.
Un effectif amoindri mais un groupe toujours combatif
Le technicien béninois a reconnu que certaines absences pèseront. « Il est vrai que nous n’avons pas un effectif capable de remplacer facilement 2, 3 ou 4 joueurs sans que le niveau de l’équipe en ressente les effets. Nous avons une bonne douzaine de joueurs de haut niveau, mais quand certains manquent, c’est plus difficile. Junior nous avait beaucoup apporté, tout comme Moumini lors des deux derniers matchs, tant défensivement qu’offensivement. Rodolfo, jeune talent en plein essor, sera absent pour blessure au ménisque, ce qui est regrettable. Sans être défaitiste, il faut rester réaliste : ces trois joueurs vont nous manquer. », a-t-il admis.
Néanmoins, Rohr reste optimiste, évoquant les retours des joueurs capables de maintenir la menace offensive : « Avec Tosin, Andreas et Mounié devant, plus nos deux milieux défensifs, nous pourrons rester dangereux. Derrière, avec le retour de Verdon et Mohamed Tijani, nous avons une base solide. »
Un adversaire ambitieux : le Rwanda veut marquer l’histoire
Face au Bénin, le Rwanda s’annonce coriace. Gernot Rohr n’a pas manqué de saluer les progrès de la sélection rwandaise, désormais renforcée par de nouveaux éléments. « Le Rwanda est une équipe renforcée. Ils ont récemment naturalisé un joueur congolais qui vient de marquer contre l’équipe de Moumini. Ils mettent beaucoup de moyens dans le sport et veulent absolument se qualifier pour la Coupe du Monde », a-t-il souligné.
Il a également appelé la CAF à garantir l’équité sportive lors de cette dernière ligne droite : « Nous espérons que tous les matchs se joueront à la même heure pour éviter que certaines équipes aient un avantage en connaissant les résultats avant de jouer. »
Leader de son groupe, le Bénin aborde cette rencontre avec la volonté de confirmer son statut et de se rapprocher d’une qualification historique pour le Mondial 2026. Le duel face aux Amavubi du Rwanda s’annonce électrique, dans un stade Amahoro acquis à la cause des locaux, mais les Guépards comptent bien rugir à Kigali.
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