La tension qui couvait depuis des mois au sein du football camerounais a fini par éclater. Ce lundi 1er décembre 2025, à l’issue d’une session d’urgence du Comité exécutif, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a annoncé le renvoi immédiat du sélectionneur Marc Brys. Une décision que son président, Samuel Eto’o, fraîchement réélu, a assumée en détaillant publiquement les raisons de cette rupture devenue inévitable selon lui.
Une collaboration déjà fragilisée depuis le début
Nommé en avril 2024 par le ministère des Sports, Marc Brys n’avait été reconnu par la Fecafoot qu’un mois plus tard, après un bras de fer institutionnel. Malgré l’apaisement apparent, la relation Brys–Fecafoot n’a jamais véritablement fonctionné. La fédération évoque désormais une accumulation de « comportements inacceptables » et de « manquements graves ».
Des actes jugés “irrespectueux et insubordonnés”
Dans son communiqué, la Fecafoot évoque des « actes et propos irrévérencieux, tendancieux et d’insubordination », estimant que Marc Brys a enfreint de manière répétée les règles établies. L’instance dirigeante reproche au technicien belge 11 fautes professionnelles majeures, jugées suffisamment lourdes pour justifier son licenciement.
Les 11 manquements reprochés à Marc Brys
1. Refus d’assister à certaines séances de travail convoquées par la Fecafoot.
2. Publication de la liste des joueurs et organisation de conférences de presse sans autorisation.
3. Non-respect de la charte marketing, mettant en danger les liens avec les sponsors.
4. Transmission incomplète des listes de joueurs présélectionnés.
5. Refus de communiquer ses programmes d’entraînement.
6. Absence de rapports après les rencontres internationales.
7. Retards ou absence dans la transmission des listes définitives de joueurs.
8. Méconnaissance volontaire du staff administratif et technique officiellement nommé.
9. Défaut de répondre à certaines convocations lors des regroupements.
10. Refus d’assurer les conférences de presse obligatoires concernant les convocations.
11. Détournement de joueurs et incitation à la défiance envers la Fecafoot.
Autant d’éléments qui, selon la fédération, ont « manifestement perturbé les performances » de l’équipe nationale et « largement contribué à la non-qualification du Cameroun pour la Coupe du monde 2026 ».
Communiqué
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