À moins de trois semaines du coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc, la préparation des Guépards du Bénin prend une tournure délicate. Le sélectionneur Gernot Rohr devra composer sans cinq titulaires incontournables pour le premier match contre la RDC, conséquence d’une décision disciplinaire de la CAF qui provoque colère et incompréhension au sein du staff béninois.
En effet, pour cumul de cartons jaunes reçus lors des éliminatoires, cinq piliers de l’équipe manqueront la première rencontre : Mohamed Tijani, Andréas Hountondji, Junior Olaitan, Marcel Dandjinou, Steve Mounié, capitaine des Guépards.
Une situation totalement inédite depuis l’arrivée de Rohr, qui se retrouve privé d’un bloc de cadres majeurs dans toutes les lignes : défense, milieu et attaque. Le Bénin devra donc affronter les Léopards avec un onze largement remodelé, quasi inédit.
Rohr dénonce une “injustice”
Dans une vidéo publiée sur les réseaux, Gernot Rohr n’a pas caché son amertume. Le technicien franco-allemand estime que la sanction est contradictoire avec les textes de la CAF : « Oui, on retrouve dans cette décision une certaine injustice puisqu’il y a un article qui dit que les cartons jaunes distribués dans les éliminatoires ne comptent pas pour la phase finale. Pourtant, cinq de nos joueurs sont suspendus. »
Le sélectionneur rappelle également le contexte chaotique du match en Libye, marqué par des violences graves : « Ce sont cinq garçons qui, comme nous tous, ont été victimes en Libye d’une grosse violence. Nous avons été matraqués dans le bus, dans le tunnel, dans le vestiaire… Les priver de ce premier match est une injustice. »
Rohr assure que l’équipe aurait saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) si le délai d’appel n’avait pas déjà expiré.
Une préparation encore plus compliquée par l’absence… de circulaire
Autre source d’inquiétude : les équipes qualifiées attendent toujours la circulaire officielle de la CAF précisant la date obligatoire de libération des joueurs, initialement promise lors d’un workshop.
« Nous n’avons toujours pas la circulaire qui doit indiquer quand les clubs doivent relâcher leurs joueurs. C’est très difficile d’organiser un stage de préparation sans savoir si les joueurs seront disponibles », déplore Rohr.
Une incertitude qui complique encore davantage la planification du regroupement, alors que toutes les nations doivent être au Maroc cinq jours avant leur premier match.
Le Bénin contraint de s’adapter
Face à cette accumulation de contraintes, Gernot Rohr n’a désormais plus d’autre choix que d’innover. Les Guépards n’ont cependant pas l’intention de se laisser abattre. Rohr l’a rappelé : « Il faut faire face. »
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