Algérie : Le MC Alger champion 2025, la fête tourne au cauchemar avec des morts et des blessés
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Algérie : Le MC Alger champion 2025, la fête tourne au cauchemar avec des morts et des blessés

Le MC Alger est une fois encore au sommet du football algérien, couronné champion de la saison 2024-2025 après une dernière journée disputée ce samedi 21 juin. Mais ce sacre historique a été gravement assombri par un drame humain survenu au Stade du 5 Juillet 1962, théâtre d’une nouvelle tragédie qui a coûté la vie à trois personnes et fait 81 blessés, selon le dernier bilan officiel.

Un 9e titre national pour le Mouloudia

Déjà champion en 2024, le MC Alger conserve sa couronne, glanant ainsi son 9e titre de champion (après 1972, 1975, 1976, 1978, 1979, 1999, 2010 et 2024). Malgré un match nul (0-0) face au NC Magra, les coéquipiers de Youcef Belaïli, grand artisan du titre de la saison dernière, ont su capitaliser sur l’avance prise lors des journées précédentes, notamment après le nul crucial entre la JSK et l’ES Mostaganem (0-0).

La JS Kabylie, victorieuse 1-0 contre l’ASO Chlef, échoue à deux unités de la première place, nourrissant forcément des regrets.

La fête tourne au drame : 3 morts, 81 blessés

Alors que la soirée devait être dédiée à la fête et au sacre du club doyen, le Stade du 5 Juillet a basculé dans l’horreur. Une barrière de la tribune supérieure s’est effondrée, entraînant la chute de nombreux supporters sur les niveaux inférieurs. Des images glaçantes ont été relayées par plusieurs médias, mettant en lumière l’ampleur de la catastrophe.

Le bilan humain fait froid dans le dos : trois morts confirmés et plus de 80 blessés, dont plusieurs dans un état grave. La remise du trophée a été annulée, et les scènes de joie ont vite laissé place à la stupeur et aux cris.

Le 5 Juillet, un stade historique devenu dangereux

Ce drame n’est pas une première. Le 5 Juillet 1962, emblématique mais vétuste, est le théâtre régulier d’incidents graves. En 2013 déjà, deux jeunes supporters y avaient perdu la vie lors d’une bousculade. Depuis, les promesses de rénovation et les audits de sécurité annoncés par les autorités n’ont jamais abouti à une réelle transformation.

Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des balustrades rouillées, des accès inadaptés et une surcharge manifeste de l’enceinte, qui comptait près de 80 000 spectateurs, bien au-delà des 64 000 places officiellement autorisées.

Entre infrastructures défaillantes et comportements imprudents

Mais la structure du stade n’est pas seule en cause. Plusieurs témoins pointent du doigt l’indiscipline de certains supporters et l’absence de contrôle strict des flux humains. Un témoin rapporte : « Si la barrière n’avait pas cédé, le bilan aurait pu être encore plus lourd, avec des spectateurs écrasés par la pression de la foule. »

Le Stade Ali La Pointe aussi endeuillé

Face à la vétusté du 5 Juillet, le stade Ali La Pointe à Douera devait symboliser la modernité. Mais là encore, le sort s’est montré cruel. Lors du tout premier match, un jeune homme de 23 ans, Walid Koussa, a perdu la vie en chutant d’une tribune. Depuis, une seule rencontre y a été jouée, à huis clos. Le rêve d’un nouveau départ pour les stades algériens s’est évaporé aussi vite qu’il est né.

Quelle suite pour le football algérien ?

Ce nouveau drame relance les interrogations sur la sécurité dans les stades en Algérie, et plus largement sur la politique d’entretien des infrastructures sportives. Le football, censé être une fête populaire, devient trop souvent un lieu de deuil. Il est urgent pour les autorités sportives et politiques de réagir, afin que plus jamais un sacre ne soit entaché par le sang.

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