Suite à une réclamation concernant des salaires et primes de match impayés, huit joueurs de la Jeunesse Sportive de Ouidah (JSO) ont été arrêtés par la police ce jeudi 29 juin 2023. Cette situation a suscité une réaction indignée de la part de leurs coéquipiers. Deux d’entre eux se sont confiés aux membres du syndicat des footballeurs professionnels du Bénin sur les faits.
Selon les témoignages des joueurs, ils vivent dans des conditions déplorables depuis neuf mois, et ont tenté à plusieurs reprises de rencontrer les responsables du club pour résoudre la situation, en vain.
Lazard, Latéral droit JSO
« Depuis hier, nos amis ont été « emprisonnés » au commissariat du 5ᵉ arrondissement de Cotonou pour réclamation des salaires et primes de matchs impayés. Depuis le 20 mai que nous avons fini le championnat, les dirigeants nous doivent des salaires et primes impayés. On vit dans des conditions déplorables, sans électricité ni l’eau depuis neuf mois. Nous n’avons pas fait de violence. On a cherché à rencontrer les responsables du club, ils ne nous donnent jamais de suite favorable malgré nos démarches. »
Vanou Gilchrist Bienvenue, gardien de but de la JSO
« C’est vrai, hier, on était venu à la société les bagnoles pour réclamer nos droits. Le championnat est terminé depuis le 20 mai, la ligue pro suite. Ils nous doivent quatre mois de salaire plus quatre primes de matchs. On est logé à Ouidah dans un lieu inhabitable. Il n’y a pas l’eau, ni l’électricité et c’est difficilement qu’on arrive à dormir, pas de nourriture. Malgré tout, on a fini le championnat, on est dedans comme ça. Depuis que le championnat est terminé, on cherche à rencontrer les autorités du club, ils ne répondent pas, ne décrochent pas nos appels. On a décidé alors de venir les rencontrer, une deux fois. La deuxième fois, la directrice nous a donné 72 h pour gérer la situation. Après les 72 h, on est maintenant revenu puisque rien ne s’est amélioré. On est venu hier pour avoir un dialogue, et il n’y avait pas possibilité. »
« On a tout fait, il n’y a pas de suite, on a donc décidé de rentrer, mais on n’avait même pas les moyens. On attendait donc la sortie de la directrice pour demander quelque chose afin de rentrer et ils ont appelé la police. Sans violence, sans rien, on a été ramassé, je fais partie des joueurs arrêtés. On a passé la nuit au commissariat et ce matin, on est encore là ».
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