Le lundi 24 mars 2025, veille du match Cameroun-Libye de la 6e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, les tensions au sein de la sélection camerounaise ont pris une nouvelle ampleur. Depuis leur hôtel Hilton à Yaoundé, les Lions Indomptables ont surpris en convoquant la presse à la dernière minute, aux alentours de 22h30.
Derrière leur capitaine Vincent Aboubakar, les joueurs ont pris position face à la crise institutionnelle qui secoue leur sélection. Opposant le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ce conflit autour de la nomination du sélectionneur Marc Brys perturbe l’équipe nationale.
Un appel à la sérénité avant un match décisif
Dans un communiqué lu solennellement devant l’assistance, Vincent Aboubakar a dénoncé la situation chaotique que traverse l’équipe. « Face à la gravité de la situation que nous vivons, nous ne pouvons pas garder le silence », a déclaré l’attaquant d’Hatayspor, affichant une mine grave.
« Nous sommes pleinement engagés dans nos missions et, pour cela, nous avons besoin de stabilité et de sérénité autour de notre équipe. Cependant, nous devons reconnaître que ces derniers temps, nous faisons face à des difficultés qui dépassent le cadre sportif et qui affectent directement nos performances, ainsi que l’image de notre grande nation. »
Le capitaine camerounais a également évoqué le déplacement mouvementé en Afrique du Sud pour affronter l’Eswatini (0-0) lors de la dernière journée, un épisode symptomatique des dysfonctionnements actuels.
Un message clair adressé à Samuel Eto’o et à la Fecafoot
Dans son discours, Vincent Aboubakar a également appelé la Fecafoot à cesser les blocages autour du sélectionneur Marc Brys. L’enjeu principal ? L’intégration de son adjoint, Joachim Mununga, sur le banc lors des matchs, une exigence actuellement refusée par l’instance dirigée par Samuel Eto’o.
« Nous réitérons notre soutien indéfectible à notre sélectionneur et à son staff technique, en qui nous avons une confiance totale« , a insisté le capitaine camerounais.
Dans un appel fort à la Fédération, il a poursuivi : « Nous reconnaissons et remercions cette institution pour le soutien qu’elle nous a apporté jusque-là, mais il est indispensable qu’elle garantisse un environnement propice à la sérénité et au bon fonctionnement de notre équipe. Les perturbations et discordes que nous avons observées récemment n’aident ni notre entraîneur, ni notre staff, ni nous, les joueurs. »
Avant de conclure sur une requête sans équivoque : « Par conséquent, nous implorons la Fédération de tout mettre en œuvre pour permettre à notre sélectionneur et à son staff de travailler dans la paix et avec la stabilité nécessaires. »
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