Clément Adéchian : « Le dirigeant mauvais payeur est un délinquant tout court »

Clément Adéchian participe au débat sur le retard constaté dans le paiement des salaires et primes des joueurs de football au Bénin. Clément Adéchian est l’ancien président de Esae Football Club, une équipe qu’il a réussi à hisser en 2019 en phase de groupes de la Coupe CAF, une première dans l’histoire du football béninois. Lisez la réaction de l’homme. C’était ce mardi 8 Novembre 2022, dans le forum WhatsApp  »La Renaissance du Football ».

 »Je ne suis pas excusable si j’ai promis aux joueurs qu’à leur retour du Sénégal je leur paye 300.000 de prime de qualification à chacun et que je n’ai payé que 100.000. ( j’ai remboursé les 200.000 plus tard) ce n’est pas la faute au joueur si j’ai eu des difficultés de parcours dues à l’immensité des dépenses liées au parcours en coupe d’Afrique. Ce n’est pas la faute à l’employé si l’employeur tutoie la banqueroute pour mauvaise gestion ou prise de décision inconséquente ou encore investissement dans un secteur à risque. C’est à dessein qu’en élaboration d’un projet on impose de bien maîtriser ce qu’on appelle cadre logique. Ou aussi bien au niveau du MV ( Moyen de Vérification) et de L’IOV (Indicateur Objectivement Vérifiable) il faut s’assurer de lever tout équivoque sur les conditions de non rentabilité du business avant de s’y engager. Le football étant un business il n’échappe pas à la règle basique de gestion.

Si j’étais allé en finale de la coupe de confédération je gagnerais 1,500.000$ us. Crois moi les joueurs ne partageraient pas le bénéfice avec moi. Ils n’auront que ce qui est prévu dans leur cahier de charges. A contrario si je perds je ne peux les empêcher de pleurnicher pour réclamer leur dû et le dirigeant mauvais payeur est un délinquant tout court. Parce qu’il persiste à exercer une activité qui ne présente aucune rentabilité pour lui ( peut être se contente t il de la rentabilité électorale). Et là le joueur , un employé selon le droit social n’en a cure. Il doit être payé ou le président déclare faillite. C’est aussi simple. »

Roméo Aklozo