Le club béninois Dadjè FC se retrouve dans une situation critique à l’approche de ses compétitions interclubs africaines. Malgré la mise en place de structures administratives et le recrutement de personnel dédié, le club accuse un retard important dans le remplissage des documents administratifs auprès de la Confédération africaine de football (CAF). Une situation qui pourrait couter la place du champion du Bénin lors des préliminaires de la ligue des champons CAF 2025-2026.
En effet, des interrogations se posent sur la gestion interne du club, notamment sur la capacité à capitaliser l’expérience des saisons précédentes et à sécuriser ses effectifs. Des difficultés sont signalées pour recruter de nouveaux joueurs et maintenir les éléments clés. Des faits qui compromettent les chances de Dadjè FC de participer pleinement à la compétition. Pourtant, Dadjè FC est géré par la SONEB, une société qui collecte des milliards de francs CFA auprès des Béninois pour des services publics essentiels, mais ne parvient pas à sécuriser les fonds et la logistique nécessaires pour sa propre équipe de football.
Conséquences et enjeux financiers
Si Dadjè FC ne participe pas à la Champions League africaine, le club pourrait être sanctionné par la CAF, avec une interdiction de deux ans malgré un titre national. Cette menace survient alors que la CAF a annoncé une augmentation des subventions pour les clubs participant aux compétitions interclubs, passant de 50 000 USD par club en 2024 à 100 000 USD dès la saison 2025-2026.
Les clubs béninois sous le feu des critiques
Le cas de Dadjè FC illustre un problème plus large : de nombreux clubs béninois, malgré la création de sociétés sportives et le soutien de partenaires publics et privés, ne respectent pas les exigences de la CAF en matière de formation et de composition des équipes. Les équipes masculines de jeunes, les équipes féminines et les entraîneurs qualifiés font souvent défaut. Certains clubs mettent en avant une image de conformité médiatique, mais dépendent de la Fédération béninoise de football pour obtenir des dérogations auprès de la CAF. L’expérience de l’année précédente, où une dérogation avait été accordée pour jouer au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou, n’a visiblement pas été capitalisée.
Vers une réflexion sur la gouvernance sportive
Cette crise souligne la nécessité pour les clubs béninois de renforcer la rigueur administrative et financière et de mettre en place des structures durables pour respecter les règles de la CAF. Au-delà des performances sportives, la gestion interne et la transparence apparaissent comme des enjeux importants pour garantir la participation aux compétitions africaines et préserver la réputation du football béninois sur le continent.
Méga Sports vous propose des contenus originaux. Fiabilité des informations, Informations en temps réel et dans toutes ses dimensions. Adoptez-le et consommez-le sans modération.