Dossier Spécial : Écureuils du Bénin, et après le déluge ?
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Dossier Spécial : Écureuils du Bénin, et après le déluge ?

Les aficionados du football béninois auront longtemps palmé le rêve de voir les Écureuils du Bénin en phase finale de la coupe du monde. Hélas, il n’en sera point question, du moins pas pour la 22ème édition de la Coupe du monde 2022. Nous sommes allés de Charybde en Scylla, il n’en faut pas plus pour se rendre à l’évidence. Faut-il encore le rappeler, cette dernière déconfiture fait suite à l’élimination aussi polémique de la CAN Cameroun 2021 ? Écureuils du Bénin, et après le déluge ?

Le déluge de critiques acerbes et de reproches

Comme on pouvait s’y attendre, une pluie de critiques violentes, d’interprétations et aussi des railleries les plus indigestes accablent le 11 national et ses dirigeants. Cette avalanche de réactions, les unes aussi virulentes que les autres pourraient pourtant s’appréhender autrement. Au demeurant, il faudra accepter nolens volens que le Bénin se trouve exactement à sa place, là où il devrait être, car sur papier la RDC est largement favorite dans cette poule au regard des précédents que je ne m’escrimerai plus à exposer ici. Le bon lecteur que vous êtes doit s’exclamer : « Et pour les éliminatoires de la CAN » ? Et oui, je confesse, le Bénin était le deuxième favori derrière les « Super Eagles » du Nigéria. Et pourquoi cette contreperformance ?

A ce propos, Wilfried Léandre Houngbédji, directeur de la communication de la Présidence de la République du Bénin, dira «…en faisant le point de cette campagne qualificative, nous avons laissé des points filés à domicile. Cela nous a été fatal à l’arrivée ». Aussi, après l’élimination des Écureuils du Bénin de la course à la qualification de la coupe du monde 2022, le Secrétaire Général Adjoint et porte-parole du gouvernement laisse entendre au détour d’un conseil des ministres que : « l’erreur a été d’avoir laissé la Tanzanie nous arracher les trois points à domicile… ». En récapitulant successivement les propos de l’ancien journaliste, il appert que nous avons raté chaque fois le coche en perdant à domicile.

Cette interprétation qui apparait bien cohérente à plusieurs égards contraste nettement avec les propos à peine admissibles de Géraud Viwami dans son billet du 19 juillet 2021. Sur fond d’analyses parcellaires et d’un argumentaire qui souffrirait d’une carence de cohésion dans la suite des idées, il soutient que le Bénin n’est pas un pays de foot, que nous trichons pour enfin affirmer que la Fédération est un nid d’incompétences. Nous n’allons pas tombé dans le piège naïf d’une guéguerre. Et comme le dit un adage fon : « celui qui se bat avec le fou est aussi un fou ». Toutefois, nous tenons à travers notre modeste plume à faire savoir que nous accouchons nos pensées avec des coudées franches et n’avons aucunement la prétention d’être l’avocat de qui que ce soit.

Les illusions perdues : L’incapacité de faire un match nul

A trois reprises, les poulains de Michel Dussuyer ont manqué de faire le match nul salvateur. A revoir le film des qualificatifs de la CAN Cameroun 2021 et de la Coupe du monde Qatar 2022, les Écureuils du Bénin étaient à chaque fois à un cheveu de se qualifier. Nous y avons cru d’autant plus qu’il nous aurait fallu juste un nul et bien, oui, un match nul dans l’un ou l’autre des cas.

Sous ce triste soleil des tropiques le 15 juin 2021 à Conakry, il nous suffisait de faire un nul pour passer. Mais après deux reports pour des tests Covid-19 aux résultats contestés, il aurait fallu un penalty « gracieusement » offert aux Leone Stars et transformé par Kei Kamara (joueur sans club à l’époque) pour que tout espoir s’envole. Avant cette dernière journée fatidique, il aurait suffi un nul contre le Nigéria pour se qualifier. Le Bénin a tenu ce nul jusqu’à la 93ème minute avant de chuter. Enfin, face aux Léopards de la RDC, le nul s’imposait aussi aux Écureuils du Bénin comme un impératif à la qualification aux barrages. Mais, très tôt un penalty presque « imaginaire » est accordé aux congolais qui ne demandaient pas plus pour prendre l’avantage. Après, la polémique sur le nombre de changements viendra prouver une fois de plus à mon humble avis une criarde incurie vis-à-vis des Jaunes béninois.

En effet, le recours en invalidation du match contre la RDC n’avait aucune chance d’aboutir. Si la commission de discipline estime que le Bénin a commis un vice de procédure quant à ce qui concerne le délai d’introduction du recours, je pense que c’est un alibi de plus. En effet, si le fait de match n’a pas une incidence directe sur le score, le match est validé. Même si aucune loi écrite ne le dit, cela fait jurisprudence si l’on se confère à de pareilles circonstances et aux verdicts s’y afférant. Ce qui semble bien être le cas. Mais après, il y a lieu de se demander pourquoi tout cet acharnement contre les Écureuils  ? Un coup du sort ?

Difficile de le dire

Difficile de le dire. Sous d’autres cieux et à une autre époque, l’arbitre n’aurait-il pas peut-être sifflé la fin avant la 93ème minute où le Nigéria marque le but de la victoire ? Ces deux penalties généreux auraient-ils été sifflés contre nous ? N’aurions-nous pas bénéficiés d’un pénalty généreux pour éviter le naufrage contre les Taifas Stars de la Tanzanie ? Seul celui qui est dans le secret des dieux pourra le dire.
Qui pour être le bouc émissaire ?

Et après le déluge ?

« Après nous le déluge », disait Madame de Pompadour. Et après le déluge, qui est-ce qui survivront ? On essaie d’abord de situer les responsabilités. En ligne de mire, souvent le coach. Il  est souvent mis au pilori dans  les situations similaires. Mais Michel Dussuyer ne devrait pas à rougir de son bilan. Avec lui, nous avons connu l’épopée de 2019 qui nous a amené en quart de finale de la CAN pour la première fois. Et depuis, les résultats de ses poulains sont convaincants avec un jeu plus entreprenant. Devrait-on le remercier pour la double élimination ? Les joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes car c’est un effectif semblable qui nous a permis l’exploit susdit, avait rappelé substantiellement Léandre Houngbédji. « La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a » : dit-on. Avons-nous d’autres joueurs plus aguerris pour un renouvellement en profondeur de l’effectif ?

Enfin, le troisième acteur sur qui se portent toutes les attentions est la Fédération Béninoise de Football, surtout en cette veille de sa fin de mandat. L’actuelle équipe de la FBF semble à l’approche d’une zone de turbulence. Il est alors aisé de comprendre que la politique politicienne s’invite dans le débat. Pourrait-elle faire mieux ? Quel manquement grave peut-on lui incomber ? Pour cet observateur averti du football béninois, il manquerait à la FBF, la gestion des rencontres. A la question : « qu’entends-tu par gestion des rencontres ? […Un long silence…]. Votre affable rédacteur rengaine son arme, oh lapsus calami ! Qu’écris-je ? Sa plume. (A suivre).

Ubrick François Quenum pour Méga Sports

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