L’Affaire Véron Mosengo-Omba met à nu les lacunes de la gouvernance au sein de la CAF
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L’Affaire Véron Mosengo-Omba met à nu les lacunes de la gouvernance au sein de la CAF

La Confédération Africaine de Football (CAF) traverse une période tumultueuse. Une enquête interne révèle des allégations graves contre son secrétaire général, Véron Mosengo-Omba. Ce scandale met en lumière les lacunes de gouvernance et les problèmes structurels qui affaiblissent l’institution.

Le Guardian a rapporté que Mosengo-Omba, nommé en mars 2021, est accusé d’avoir créé un « environnement stressant, contraire à l’éthique et non professionnel » au sein de l’administration de la CAF. Selon un rapport soumis par le responsable de la gouvernance, des risques et de la conformité (GRC), Mosengo-Omba aurait empêché le département GRC d’exercer ses fonctions. Ce rapport, bien que soumis il y a plusieurs mois, n’a été discuté que récemment lors d’une réunion d’urgence présidée par le président de la CAF, Patrice Motsepe.

Motsepe a déclaré que la CAF ne tolère aucune corruption ni aucun manquement aux règles de gouvernance, d’audit et de transparence. Il a souligné l’importance d’adhérer aux meilleures pratiques mondiales et a affirmé que la CAF a établi en 2021 un département de gouvernance interne et de conformité pour renforcer ces principes. Cependant, les récentes révélations montrent que ces intentions ne se sont pas traduites en actions efficaces.

L’affaire Mosengo-Omba expose plusieurs faiblesses institutionnelles au sein de la CAF. D’abord, la concentration du pouvoir entre les mains du secrétaire général a permis l’émergence d’un environnement de travail toxique. Ensuite, le manque de transparence est évident, car les détails du rapport de GRC n’ont été dévoilés que bien après leur soumission. Enfin, les mécanismes de contrôle interne semblent inefficaces, étant donné que le département GRC a été empêché d’exercer ses fonctions.

Ces événements pourraient avoir des répercussions importantes pour la CAF. La confiance des sponsors, des partenaires et des gouvernements africains, ainsi que d’autres parties prenantes internationales, pourrait être ébranlée. Pour restaurer cette confiance, la CAF doit non seulement prendre des mesures correctives immédiates, mais aussi renforcer ses mécanismes de gouvernance et de transparence.

Bien que Patrice Motsepe ait réitéré l’engagement de la CAF envers les meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’éthique, les défis actuels montrent qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre ces standards. La CAF doit agir de manière décisive pour surmonter cette crise et restaurer la confiance de tous ceux qui sont impliqués dans le football africain.

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