Le Bénin à la CAN 2025 : « Un immense plaisir et une grande responsabilité » pour Mickaël Poté
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Le Bénin à la CAN 2025 : « Un immense plaisir et une grande responsabilité » pour Mickaël Poté

Quelques jours après la qualification des Guépards pour la CAN 2025 au Maroc, l’ancien international béninois Mickaël Poté a partagé ses émotions et prodigué de précieux conseils pour bien aborder cette compétition. Dans une vidéo riche en réflexions, il revient sur ce moment marquant, évoque les clés pour une préparation optimale et insiste sur les leçons à tirer de l’après-CAN 2019.

« C’est un plaisir, bravo »

Mickaël Poté n’a pas caché son bonheur face à la qualification des Guépards. Il a déclaré : « Comment j’ai vécu cette qualif ? Déjà, c’est un réel plaisir. C’est un réel plaisir qu’on soit enfin qualifié après tant d’années comme ça. À patienter, à passer à côté, de près comme de loin. Et aujourd’hui, voilà, on est qualifié. Je suis très content par rapport à ça. Très, très content. C’est un réel plaisir. C’est-à-dire, j’étais dans mon salon, je regardais, je n’ai pas loupé une minute. J’ai vibré aussi avec eux, la tension, je l’ai ressenti comme si j’étais là. Vous savez, les échéances précédentes, j’étais avec eux à Abidjan. Donc, voilà, je sais ce qui se passe un petit peu inside, à l’intérieur, tout ça. Puis voilà, on a vécu déjà ce genre de moment de pression, pression positive. Voilà, donc franchement, un réel plaisir. C’était un kiff de les voir, de voir cette solidarité. Qu’on a eu à avoir et qui a toujours été notre force. Solidarité défensive, dans l’état d’esprit. Et je retrouvais ça, et franchement, c’est un plaisir, bravo. Mais à la fin, j’avoue, ils m’ont fait peur, là, quand l’action de la tête, qui est pas juste à côté, là, du Libyen. J’ai crié, mais voilà. Dieu merci, on est qualifié. Bravo, mes petits. ».

« Une CAN, ça se prépare dès maintenant »

Selon l’ancien attaquant des Guépards, une CAN ne se prépare pas à la dernière minute. « Pour les conseils, pour réussir une bonne CAN, mon humble avis, ayant un tout petit peu d’expérience par rapport à ça, déjà une CAN, ça se prépare dès maintenant. Une CAN, ça se prépare dès maintenant, que ce soit les joueurs, que ce soit le staff technique, que ce soit l’environnement, tout ce qui entoure, ça se prépare dès maintenant en amont. Il y a des choix qui doivent être faits en termes de club aussi pour certains joueurs, pour être performant dans les clubs. On doit augmenter cette exigence-là. Tout le monde doit augmenter cette exigence-là pour être prêt au moment opportun. Et tout ça, c’est une préparation, une préparation mentale, physique, psychologique. Mais en même temps, c’est un kiff. J’aime bien employer ce mot-là parce que le football, c’est un kiff. On a tendance des fois à l’oublier. Mais voilà, il faut prendre ce plaisir-là. Et pour qu’on ait vraiment un réel plaisir, ça demande du travail. Du travail, et voilà. Donc, pour préparer une bonne CAN, il faut que dès maintenant, il y ait une ossature qui est en train de se créer, la conserver, juste la bonifier, l’améliorer, que ce soit en termes de joueurs ou autres. Et voilà, il n’y a pas de secret miracle. C’est, voilà, le facteur chance, on dira, mais il faut le provoquer. Parce que nous, c’est pareil, on n’était pas porté vainqueur ou gagnant pour aller aussi loin qu’on l’a été en 2019 dans la compétition. Mais pourtant, voilà, mais qu’est-ce qui a été notre force ? C’est qu’on a préparé bien avant. On a été performant déjà dans les matchs amicaux. On a senti cette solidarité-là, etc. Donc, ça se prépare bien à l’avance pour être prêt au moment opportun. C’est ton combat de boxe que tu prépares pour ne pas que tu sortes au premier tour, pour ne pas que tu sois KO au premier round. C’est à peu près pareil. ».

Ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’en 2019

Revenant sur l’après-CAN 2019, Poté a évoqué les erreurs à ne pas reproduire. « Pas reproduire les mêmes erreurs que l’African 2019. Alors, ça dépend de beaucoup de choses. Je vais essayer de la faire courte. Ce qui a fait, ce qui a pêché pour nous, l’African, sans trop revenir là-dessus, c’est… On n’a pas pris confiance qu’il fallait repartir à zéro, On est resté sur la vibe de la belle épopée 2019. Quart de finale, tout ça, tout le monde parlait de nous. Et on a, je pourrais employer le terme, s’enflammer. On s’enflammait ou pas redescendre. Ce n’était pas de l’orgueil mal placé, mais c’était juste… On pensait que c’était peut-être un acquis. On n’a pas mis les mêmes ingrédients qu’on a mis avant d’aller à la Cannes ou pendant la Cannes. Et après, on n’a clairement pas mis, que ce soit nous, que ce soit l’encadrement. Personne n’a été au niveau. Et le pire, c’est qu’on pensait l’être. Quand tu ne l’es pas, mais que tu as tout donné, il n’y a plus fort. Mais voilà. C’est ça, là, tu n’as rien à dire. Mais là, on pensait l’être. Et c’est ça qui a été un petit peu… Qui a été un petit peu notre défaut. C’est-à-dire qu’on s’est un petit peu embourgeoisé au sens propre comme au sens figuré, dans tous les sens du terme. Selon moi, bien sûr, c’est vraiment mon avis. L’après-Cannes, ça va dépendre du parcours qu’il va y avoir. Tu fais un gros parcours, tu fais un petit parcours. Donc ça va dépendre de beaucoup de choses. Mais le facteur clé, d’après une compétition, que ça se passe bien ou pas, c’est de, bien sûr, garder le positif, balayer le négatif. Mais c’est de ne pas casser cette dynamique. C’est-à-dire que ce que tu prépares maintenant, tu le gardes, ce que tu as eu de bon là, pour te qualifier pour la Cannes. Tu le gardes, tu l’emmènes avec toi à la Cannes et tu le gardes pour l’après-Cannes. Et quand je parle de l’emmener, je parle de quoi ? Que ce soit le groupe, l’ossature, que ce soit de créer cette chose-là. Qu’est-ce qui fait que ça marche de partout, C’est la régularité. C’est ça qui est super important. Garder cette ossature, être régulier et ne pas trop exploser. Et je parle de ça dans tous les sens du terme. Que ce soit… Vous savez, c’est un encadrement. Et j’ai toujours dit, ce changement de génération, que ce soit les anciens, les jeunes, etc., ce melting pot qui fait que la mayonnaise, elle prend, c’est quand on fait les choses doucement, doucement. On a voulu des fois trop brusquer les choses, à écouter trop ce qu’il y a autour. Si on a réussi à faire ça, c’est qu’on peut le reproduire. Mais malheureusement, on a voulu changer certaines choses. C’est ce qui fait qu’après, ça pêche. Donc, garder la base, le cœur, le noyau Et tout doucement, on arrange à gauche, à droite, etc. C’est mon avis. Après, il y a beaucoup de choses qu’on peut détailler. Mais vous aurez des nouvelles de moi bientôt. On est ensemble. Bye bye. »

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