Maroc, ce grand frère que l’Afrique du football refuse d’assumer
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Maroc, ce grand frère que l’Afrique du football refuse d’assumer

Il y a des vérités que l’Afrique aime fuir, des évidences qu’elle enterre sous le sable brûlant de la jalousie, de la politique et des petites rivalités intestines. Parmi elles, une s’impose aujourd’hui avec la clarté d’un soleil zénithal : le Maroc n’est pas seulement une nation footballistique, c’est un paradis sportif, un modèle de stratégie et de vision, un territoire de performance au service de tout un continent.

Le Maroc, ce pays qui ose ce que les autres n’imaginent même pas

Pendant que certains pays cherchent encore à réunir deux poteaux de but ou un terrain nivelé pour accueillir leurs jeunes, le Royaume chérifien, lui, aligne des stades de classe mondiale, investit dans des académies ultra-professionnelles, et surtout, ouvre ses infrastructures au reste du continent, parfois même gratuitement. Ce que les autres chefs d’État et de gouvernement n’osent pas injecter en termes de moyens financiers, logistiques et politiques, le Maroc le fait — et le fait bien — avec une assurance tranquille, une détermination royale.

Que l’on se souvienne de l’aide marocaine pendant les éliminatoires africaines quand certains pays ne pouvaient jouer chez eux, ou encore lors des compétitions CAF quand Rabat, Casablanca ou Marrakech ont été les havres salvateurs de fédérations en détresse. Là où règne le manque, le Maroc offre l’abondance. Là où la politique stérilise l’élan sportif, le royaume marocain injecte l’espoir.

Faouzi Lekjaâ, un homme d’influence… assumée

Et derrière cette dynamique, un homme : Faouzi Lekjaâ. Un nom qui claque comme un sifflet final, une figure qui dérange autant qu’elle inspire. Aucun président de fédération africaine n’a son poids politique, son pouvoir de décision, ni surtout cet accès direct au sommet de l’État. Appelez-le en pleine réunion ? Il le fait. Obtenir un feu vert pour un investissement de cent millions de dirhams ? Il le décroche. Ce n’est pas de la magie, c’est la preuve qu’un dirigeant sportif peut être aussi un stratège d’État.

Alors oui, ses détracteurs le jugent influent, trop influent peut-être. Certains vont jusqu’à l’accuser d’avoir favorisé certains candidats à la FIFA. Mais regardons la réalité en face : ce n’est pas un crime d’être respecté, connecté et stratège. Ce n’est pas une faute d’avoir mené une campagne diplomatique intelligente, là où d’autres se sont contentés d’observer passivement les tractations géopolitiques du football mondial.

Des candidats valables, une diplomatie assumée

Il faut rendre à César ce qui lui appartient : Pelé (Augustin Senghor), Waberi (Souleiman Hassan), Yahya (Ahmed), ces hommes ne sont pas des marionnettes. Ce sont des cerveaux, des figures politiques, sportives et diplomatiques qui ont porté leur vision, leur ambition, leurs réseaux. Leur élection n’est pas un hold-up marocain, mais le fruit d’un travail collectif et d’une dynamique où le Maroc a certes pesé, mais sans écraser.

Et si Ahmed Yahya est perçu comme un homme du Nord, rappelons qu’il est également le fils de la Mauritanie, de l’UFOA A, de cette Afrique de l’Ouest trop souvent marginalisée. C’est un homme qui partage ses ressources humaines, qui envoie ses équipes aider ses homologues à bâtir des projets solides. Ce n’est pas de la domination, c’est de l’intégration. C’est rare, précieux, et salutaire.

Mauritanie : l’exemple d’une organisation sans complexe

Parlant de la Mauritanie, osons le dire haut et fort : le pays de Moctar et Yahya n’a rien à envier aux grandes écuries du continent sur le plan organisationnel. Stade moderne, centre technique, projet clair. Ce qui lui manque ? Un réservoir de talents. Mais en matière de logistique, de planification et d’exécution, la Mauritanie joue dans la cour des grands malgré ses moyens limités. Et cela mérite autant de respect que les trophées.

Un appel au réalisme et à la reconnaissance

Arrêtons les procès en sorcellerie. L’Afrique n’a pas besoin de diviser ce qui marche, elle doit s’en inspirer. Le Maroc mérite sa place, son influence, son respect. Ce n’est pas un trône volé, mais un fauteuil conquis à force de labeur, d’anticipation et d’amour du sport. Donnons-lui ce rang. Et digérons nos défaites politiques comme sportives avec lucidité, sans sombrer dans la paranoïa.

Pensons à 2026. Pensons à cette Coupe du monde américaine où l’Afrique doit aller unie, forte, bien représentée.** Pensons à ce futur qui appartient à ceux qui, comme le Maroc, plantent aujourd’hui les graines du succès.

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