Le lundi 10 juin 2024, le Bénin a triomphé du Nigeria 2-1 au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Cauchemar pour les Super Eagles mais les Guépards du Bénin venaient d’inscrire son nom au panthéon des exploits footballistiques. Mieux, la victoire de ce jour-là, obtenue grâce aux buts de Jodel Dossou et Steve Mounié, restera gravée dans les mémoires comme une première historique après 22 confrontations infructueuses depuis novembre 1959. Gernot Rohr, l’architecte de cette victoire, avait alors exprimé son optimisme mesuré : “C’est vrai qu’il y a des favoris dans notre groupe qui sur le papier sont bien meilleurs dans le classement au-dessus de nous, mais nous avons montré aujourd’hui que nous pouvions rivaliser”.
Cependant, l’euphorie de cette victoire historique semble avoir fait place à la réalité impitoyable du football moderne, comme le démontre la lourde défaite du Bénin (3-0) contre le Nigeria ce samedi 07 septembre 2024. On jouait la première journée des éliminatoires de la CAN 2025. Ce revers pour les béninois a vu le Nigeria reprendre sa place légitime de favori, avec des joueurs vedettes comme William Troost-Ekong et Victor Osimhen, qui n’étaient pas présents lors de la rencontre d’Abidjan. Les paroles du sélectionneur béninois Gernot Rohr, suite à cette défaite, ne font que confirmer ce que beaucoup savaient déjà : les deux équipes n’ont pas le même niveau de ressources. “Nous n’avons pas les mêmes moyens que cette équipe du Nigeria. Quand vous voyez l’effectif du Nigeria, ce sont tous des joueurs de très haut niveau. Et nous avons malheureusement des joueurs qui ne jouent pas beaucoup dans leurs clubs. Donc, on ne peut pas comparer les deux effectifs”, a-t-il déclaré. Ces propos sont loin d’être une excuse, mais plutôt une déclaration d’une réalité criante. Ils ne sont qu’un constat lucide et connu de tous.
En effet…
Comparer les effectifs du Bénin et du Nigeria est une tâche vaine, presque insensée. Le Nigeria, avec ses stars évoluant dans les plus grands clubs européens, dispose d’un réservoir de talents dont le Bénin ne peut que rêver pour l’instant. Cette défaite est un rappel brutal, mais nécessaire. On ne peut pas comparer les deux effectifs et les béninois doivent accepter cette vérité, tout en continuant à rêver et à travailler pour rivaliser face à des adversaires de la trempe du Nigeria. Il est important de rester réalistes et de garder les pieds sur terre. La récente victoire béninoise n’était pas un coup de chance, mais plutôt un exploit ponctuel dans un contexte particulier. Le football, comme toute compétition, est imprévisible, mais certaines vérités restent immuables : le niveau des joueurs font la différence et on n’a point besoin de l’enseigner.
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