Transversale : Le dédain de DATO !
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Transversale : Le dédain de DATO !

La mesure est comble. Il vaut mieux tirer la sonnette d’alarme pendant qu’il est encore temps pour enrayer cette perte. Les rumeurs faisant état de ce que le ministre des Sports, Benoît DATO « n’aime pas la presse » se confirment davantage. La preuve, depuis sa nomination à la tête de ce ministère qui paraît un département de distraction, mais plein de sens et très lourd, le successeur de M. Oswald HOMEKY a déjà pris contact avec les différents acteurs du mouvement sportif sauf, la Presse Sportive.

Choisi par le Chef de l’État pour conduire les destinées du sport béninois, le ministre Benoît DATO n’a encore rencontré aucune des deux Associations de la Presse Sportive au Bénin, encore moins les professionnels des médias dans le domaine. La bondée, ces journalistes reporters sportifs sont laissés à quai dans le cadre des matches Bénin vs Rwanda et Bénin vs Nigeria des 3è et 4è journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 qui auront les 6 et 10 juin 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Seuls les journalistes du service public (Radio et Télé) ont effectué le déplacement d’Abidjan. Même le quotidien du service public, ‘’La Nation’’ a été laissé en rade. En réalité, ces rencontres délocalisées en terre ivoirienne devraient servir d’occasion pour le ministre de renchérir le partenariat avec la Presse Sportive locale qui abat un travail formidable pour le développement et le rayonnement du sport béninois.

C’est de notoriété publique qu’ils (journalistes) étaient une trentaine à effectuer le déplacement d’Abidjan lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à leurs propres frais ou aux frais de leurs organes respectifs puisque le Bénin n’y était pas. C’est vrai que cela relève également de la responsabilité des organes de presse d’envoyer leurs journalistes. Mais dans un pays où, l’aide de l’État aux organes de presse qui sont avant tout des entreprises de presse, n’existe plus depuis quelques années, il y a de quoi trouver un palliatif à ces reporters sportifs qui ne mendient pas la pitance.

Jadis, une dynamique a été implémentée en 2004 et les ministres (Valentin Aditi HOUDE, Jean-Baptiste EDAYE, Feu Théophile MONTCHO, Galiou SOGLO, Etienne KOSSI, Didier APLOGAN, Modeste KEREKOU, Safiou AFFO, etc) qui se sont succédé à la tête de ce département ministériel l’avaient tous respectée. Et ce n’est pas au Bénin seul, que l’État fait déplacer les journalistes pour des matches des équipes nationales.

Le jeu en vaut la chandelle pour un football qui ne cesse de passer sous les fourches caudines, surtout avec une équipe fanion qui n’a plus gagné de matches depuis deux ans. Le mépris avait déjà atteint les cimes avec la Fédération Béninoise de Football (FBF). Ainsi, les journalistes, reporters sportifs ne vont pas boire le calice jusqu’à la lie. S’il faut vraiment une union sacrée autour des Guépards, nul ne sera de trop.

Cependant, le ministre Benoît DATO doit mettre le pied à l’étrier, et s’affranchir des mauvais conseillers et autres cadres ripoux. Car, comme l’enseigne un proverbe Fongbé « On fait la guerre au pays du lépreux, on dira qu’il n’y a personne par ici ». C’est mon intime conviction.

Ambroise ZINSOU

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