Dans une récente interview accordée à Bip Radio, le sélectionneur des Guépards du Bénin, Gernot Rohr, a partagé des détails sur les critères qu’il applique pour sélectionner les joueurs de l’équipe nationale. Son approche pragmatique et humaine reflète une volonté de maintenir un équilibre entre performance sportive et soutien aux joueurs en difficulté.
Coach, au niveau de votre groupe, quand on joue dans un club, comment on fait réellement pour que Gernot Rohr puisse nous appeler en sélection?
Il faut bien jouer, c’est très simple. Il faut être bon en club, il faut être bon en équipe nationale. Et si on a prouvé sa valeur, comme quelques joueurs, tous les anciens n’ont pas été écartés, vous voyez bien. Il y en a encore qui sont là et dont on a vraiment besoin. Quand vous voyez ce qu’ils font dans l’équipe nationale, et qui parfois peuvent avoir des problèmes à l’intersaison pour changer de club, pour diverses raisons, ça peut être un problème contractuel, ça peut être un problème conflictuel avec les dirigeants. Si vous voyez que c’est un joueur qui est en difficulté, mais qui avec nous a toujours été à la hauteur, et qu’il est victime d’une situation qui se retrouve sans club, je l’invite quand même, parce que je sais qu’il s’entretient avec un préparateur physique, parce que je sais que lorsqu’on le contrôle avec le GPS, il a des bonnes valeurs, et que nous savons l’amour qu’il a pour le maillot.
C’est le cas de qui par exemple ?
Il y a eu des cas. Je ne vais pas vous expliquer. Je ne vais pas rentrer dans les détails, vous les connaissez. J’ai pris des joueurs qui, pendant un moment, n’avaient pas de club, mais qui étaient des joueurs méritoires. Allez, je vais vous donner deux noms. Je vais vous donner le nom de Saturnin Allagbé, qui s’était retrouvée au chômage après son contrat à Dijon. Mais qui a fait le stage des chômeurs de l’UNFP, qui est le syndicat de joueurs professionnels, et qui a fait des matchs amicaux avec eux. Et pour se maintenir en forme, je l’ai convoqué quand même, parce que je savais que c’était un garçon très sérieux, qui a des valeurs mentales extraordinaires, et qui est aussi un symbole pour ce qui a été fait dans le passé, notamment la CAN 2019. Il s’agissait aussi de Jodel Dossou. À un moment donné, il s’est retrouvé sans club, pour diverses raisons. Le club ne voulait plus payer son salaire, il l’a mis sur le banc, et après en réserve, puis interdiction de jouer. Et après, pour trouver un club qu’il avait trouvé à l’étranger, mais il fallait qu’il reste en France, pour sa carte de séjour de 10 ans, il ne fallait pas qu’il aille à l’étranger, parce que sinon il n’aurait pas obtenu sa carte de séjour en France. Donc il y avait des situations particulières, et j’ai quand même invité. Et je sais que certaines personnes, des journalistes qui se disent, des experts, n’ont pas compris pourquoi. Au lieu de me fatiguer à expliquer tout ça, je me suis concentré sur mon travail, et à permettre à tout le monde d’être dans des bonnes conditions. Même Hassane Imourane s’est retrouvé sans club, notre jeune joueur talentueux. Parce que son club en Égypte, au Caire, Futur FC, lui a fait signer un papier vierge, qu’il a transformé après en contrat de 4 ans. Ils ont dit qu’il a un contrat de 4 ans, alors qu’ils ne l’avaient pas, qu’il n’était que prêté par le club de Loto Popo. Donc il y a eu un imbroglio judiciaire.
Comme vous parliez de joueurs ?
Vous pouvez leur demander directement. Moi, je trouve que dans notre équipe, ils sont sans complexe. On a beaucoup de plaisir de les voir jouer dans leur club.
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