Le sélectionneur des Guépards du Bénin, Gernot Rohr, a fermement pris position concernant le cas de Cebio Soukou, qui fait l’objet de débats au sein du football béninois. Dans une interview accordée à Bip Radio ce dimanche 24 novembre 2024, le technicien franco-allemand a réitéré sa position face à la situation entre lui et l’international béninois.
Depuis plusieurs mois, Cebio Soukou a exprimé son refus de revenir en sélection sous la direction de Gernot Rohr. Ce dernier s’est passé du joueur pour les rassemblements qui ont suivi, malgré les appels de certains supporters à le rappeler, surtout après la qualification du Bénin pour la CAN 2025.
Rohr a déclaré dans les propos transcrits par Roméo AKLOZO : « Lui-même a dit qu’il ne voulait plus venir, alors on est resté sur ça. Je ne vois pas pourquoi j’appellerais quelqu’un qui ne veut plus venir. Après, j’ai entendu dire, parce qu’il a beaucoup d’amis au pays, il faut le prendre, il faut le prendre, mais jamais il ne m’a rappelé pour me dire autre chose. Déjà, c’est le premier point. Et puis, vous voulez sortir qui de cette jeune équipe qui joue devant Andreas Hountondji, qui a décidé de jouer pour le Bénin alors qu’il était Français ? Vous voulez sortir quel autre joueur de cette équipe ? Olaïtan, qui joue devant aussi à ce poste-là ? Vous voulez sortir qui pour mettre un trentenaire qui joue en deuxième division turque et qui a déclaré qu’il ne voulait plus venir ? Ça manque de logique, en fait, les gens qui réclament son retour. Chaque fois, ça me fait sourire. Je vous ai dit, on m’a dit de reconstruire, de rajeunir une équipe. Je ne vais pas faire ma carrière maintenant. »
Donc il ne reviendra plus ? Donc il ne reviendra plus ?
« Il ne faut jamais dire jamais. Si maintenant, il claque but sur but dans son club, même si c’est la deuxième division turque, et qu’il m’appelle pour me dire, « Coach, à l’époque, j’ai dit un truc, mais finalement, j’ai changé d’avis. » Il peut rentrer encore en considération, mais ça me ferait beaucoup de mal de sortir un joueur qui nous a qualifiés pour la CAN, pour mettre quelqu’un qui ne nous a pas aidés, pas une seule fois. Donc, c’est une injustice sportive. Et l’entraîneur que je suis se doit d’être juste dans les jugements et dans les convocations des joueurs.»
Un autre joueur que vous convoquez généralement, c’est Matteo Ahlinvi. Il est moins exploité en sélection. Est-ce que c’est un manque de potentiel ou pour le moment, il n’a pas encore trouvé sa place ?
« Alors, Matteo Ahlinvi, c’est un joueur que j’aime beaucoup. En plus, il est né sur le bassin d’Arcachon, à quelques kilomètres de chez moi. J’ai beaucoup d’amitié pour ce garçon et de reconnaissance. C’est un gaucher en plus, on n’en a pas beaucoup. Le problème, je ne sais pas pourquoi les gens ne le savent pas, Il s’est blessé dans le match avec son club suédois, le dimanche. Et donc, il m’a appelé de suite, il m’a dit « Coach, je suis vraiment désolé, je me suis fait mal à la cuisse, je ne peux pas venir. » Et il m’a envoyé un certificat médical et tout. C’est un garçon très honnête. Donc, il a raté le dernier rassemblement pour blessure. Avant, il avait perdu un petit peu sa place de titulaire. Pourquoi ? Parce qu’il ne jouait pas dans son club, premièrement. Ou très peu, il était remplaçant. Et j’avais trouvé des joueurs comme Dodo Dokou, Hassane Imourane, comme D’almeida qui est revenu en forme, qui ont composé un milieu de terrain. Très efficace. Donc, il avait du mal. Mais je l’ai fait rentrer plusieurs fois pour nous aider à conserver un résultat. Et je compte encore sur lui pour l’avenir. Il avait commis l’erreur l’année dernière d’aller dans un club en Serbie. Je lui ai dit « Va pas là-bas, je connais un peu ce club, ce sont des gens qui ne sont pas honnêtes. »
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