Dans l’enfer libyen, une bataille hors du terrain attend aussi les Guépards du Bénin
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Dans l’enfer libyen, une bataille hors du terrain attend aussi les Guépards du Bénin

Les Guépards du Bénin s’apprêtent à affronter les Chevaliers de la Méditerranée le lundi 18 novembre 2024 à Tripoli. A l’approche du rendez-vous, la tension monte de tous les côtés. Ce duel la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025, déterminera si le Bénin obtiendra son ticket pour la phase finale au Maroc. Cependant, l’enjeu ne se limite pas au terrain : des défis extra sportifs pourraient compliquer la tâche des Béninois.

En effet, les récents incidents survenus lors de la confrontation Libye-Nigeria, où l’équipe nigériane avait été retenue plusieurs heures à l’aéroport, laissent présager une atmosphère hostile pour les Béninois. Le commentaire de Nabil Djellit dans l’émission Les Grandes Bouches résume bien la situation : « La CAN se joue dans le Maghreb et tous les pays d’Afrique du Nord souhaitent y participer. La Libye, en particulier, ne voudrait pas être la seule absente. Le match contre le Bénin est donc une véritable finale pour eux. ». Les motivations de la Libye sont claires, et la pression sur le Bénin, qui joue sa qualification, est immense.

Dans les propos rapportés par Philippe Doucet pour Afrik-Foot, le sélectionneur Gernot Rohr  a confié : « Déjà la Libye a tenté de déplacer le match à Benghazi sur un terrain synthétique, mais nous avons refusé cette manœuvre. Sur le terrain, nous saurons répondre. J’ai confiance dans cette équipe et son état d’esprit impeccable ».

Les Guépards doivent s’attendre à tout

Au-delà du football, les Guépards devront se préparer à faire face à des tactiques de déstabilisation. L’ancien international malien Fousseni Diawara a partagé une anecdote révélatrice : « Nous étions partis jouer en Libye avec ma sélection. Les supporters ont joué des tambours devant nos fenêtres toute la nuit. Nous étions épuisés le jour du match. »

Ces expériences rappellent que les conditions d’accueil en terre libyenne peuvent être éprouvantes pour les visiteurs. La vigilance sera donc essentielle pour l’équipe béninoise, qui devra garder son calme et sa concentration.

Steve Mounié, capitaine des Guépards, a évoqué les erreurs du passé pour galvaniser ses coéquipiers : « On oublie bien vite l’épisode de la Sierra Leone, où nous avions perdu une CAN à cause d’un contexte extra-sportif. Cette fois, la CAF a réagi différemment face aux manœuvres libyennes, en leur infligeant une défaite par forfait contre le Nigeria. Si un incident similaire devait se reproduire, nous partirons comme les Nigérians, et nous aurons match gagné. »

Un match aux allures de finale

Pour la Libye, dernière de son groupe mais encore en course pour la qualification, ce match est une opportunité inespérée. Pour le Bénin, un nul pourrait suffire selon les autres résultats, mais une victoire assurerait leur place à la CAN. Les deux équipes joueront avec une intensité maximale, et les Guépards devront surmonter les obstacles sportifs et extrasportifs pour sortir vainqueurs de cette confrontation.

Le sélectionneur Gernot Rohr et ses hommes savent à quoi s’attendre. Après avoir tenu tête au Nigeria (1-1), ils abordent ce défi avec détermination. La délégation béninoise devra s’organiser pour limiter les distractions et rester concentrée sur l’essentiel : obtenir leur qualification.

Le rendez-vous est pris pour ce lundi à Tripoli, dans un match où tout se jouera, et pas seulement sur le terrain. Le Bénin est prévenu : la CAN 2025 passe par une bataille acharnée contre la Libye.

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