Marina Charlotte HOUNDALOWAN, « On veut titiller le top niveau » (Entretien exclusif)
Athlétisme

Marina Charlotte HOUNDALOWAN, « On veut titiller le top niveau » (Entretien exclusif)

Lors des récents Jeux Paralympiques 2024, Marina Charlotte HOUNDALOWAN a marqué les esprits. Elle a notamment atteint la finale du lancer de poids. Bien que sa performance en finale n’ait pas été à la hauteur de ses espérances, elle s’est distinguée par son parcours impressionnant. Dans cet entretien exclusif accordé à Méga Sports, Marina Charlotte HOUNDALOWAN est revenue sur ses performances et son optimisme pour l’avenir.

Entretien de Marina Charlotte HOUNDALOWAN avec le journaliste Evrard Fulgérale

Félicitations pour avoir atteint la finale du lancer de poids des jeux paralympiques ! Comment s’est déroulée votre préparation pour ces Jeux Paralympiques ? Avez-vous suivi un programme d’entraînement spécifique pour atteindre cet objectif ?

Nos entraînements n’étaient pas basés uniquement sur la technique, mais aussi le mental. Nous faisions régulièrement des réunions en fin de journée ou en semaine afin de méditer sur notre confiance en nous-mêmes. C’était formidable.

Comment avez-vous géré la pression de concourir à un tel niveau, surtout en représentant le Bénin sur la scène internationale ?

Oui, c’est grâce au ministre de l’espoir, M. Benoît Dato. Nous avons été mis dans un cadre de suivi de grande qualité à tout niveau, infrastructures et personnels de santé, entraîneurs de qualité, bref, nos entraînements étaient planifiés. Chaque jour avait son programme, chaque mois avait un objectif. Nous avons pu corriger beaucoup de choses auxquelles nous ne pouvions jamais penser, comme la respiration, pour moi, qui m’a permis d’être beaucoup plus à l’aise.

Lors des qualifications, vous aviez battu votre record personnel avec un jet de 6,11 m. Vous terminez par la suite 12e en finale avec un jet de 5,59 m. Comment expliquez-vous cet écart par rapport à votre performance lors des qualifications ? Comment avez-vous vécu cette finale ?

En fait, sans vous mentir, plusieurs facteurs sont venus perturber ma performance en finale. Le premier facteur était la pluie qui a été un gros souci pour les premiers lanceurs, notamment moi. Le poids glissait de mes mains. Deuxièmement, un jury qui levait les drapeaux rouges sur la plupart de mes lancers. pour des raisons que je ne comprends pas encore jusqu’aujourd’hui. Un dernier point, j’ai ressenti de la fatigue musculaire.

Même si vous n’avez pas décroché de médaille cette fois-ci, que retenez-vous de cette expérience aux Jeux Paralympiques ?

Je n’ai effectivement pas décroché de médaille, certes, mais j’ai gagné en confiance et force. Et surtout, je suis la première dans l’histoire du Bénin à accéder à une finale de jeu. Ce n’est pas petit, non. Record à la clé. Je pense que la mission était accomplie pour cette phase. Même si maintenant, on veut titiller le top niveau pour 2028. Avec ce que le ministère des sports nous a fait découvrir, je peux penser que c’est possible si ces efforts peuvent se poursuivre.

Quels sont vos objectifs pour l’avenir, en tant qu’athlète paralympique ? Avez-vous déjà des projets pour de futures compétitions ?

L’avenir aujourd’hui, nous qui avons participé au camp, nous le voyons avec optimisme. Nous y croyons durs. Déjà très motivée et impatiente pour les championnats de la saison 2028, où je pense pulvériser mon record, car de mon côté, je veux continuer le travail.

Comment se passe le soutien autour de vous, que ce soit de la part de votre entourage, du Bénin, ou de la communauté sportive ?

Nous venons d’arriver, c’est la rentrée pour tous. Pour le moment, nous n’avons pas de signes spéciaux, mais nous restons positifs. Tout se conçoit, donc on attend la suite et les soutiens avec patience. Nous croyons qu’avec le ministère des Sports, de grandes choses sont possibles. On l’a vécu de très près, donc on reste patient et confiant.

Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes sportifs en situation de handicap qui rêvent de suivre vos pas ?

Pour mes semblables qui sont en situation de handicap, je leur dirais simplement, allons faire les rêves. Osons, nous y avons droit et aujourd’hui le pays est prêt à nous soutenir et à nous reconnaître. Le ministre des Sports Benoît DATO a démontré ce qui nous attend.

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