La FIFA subit un échec cuisant contre Google
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La FIFA subit un échec cuisant contre Google

Le bras de fer juridique entre la FIFA et Google a tourné en faveur du géant technologique. Le tribunal suisse a récemment rejeté l’action en justice intentée par l’instance dirigeante du football, qui accusait Google de diffamation en raison de la présence d’un site Web critique dans ses résultats de recherche.

L’Affaire : La FIFA contre le site Fifacolonialism

Au cœur du litige se trouve le site Fifacolonialism, connu pour ses publications anonymes dénonçant la corruption présumée de la FIFA et de son président, Gianni Infantino. Le site accuse notamment l’instance de football d’ingérence dans la gouvernance du football africain, et d’avoir influencé les décisions clés au sein de la Confédération africaine de football (CAF). Face à ces accusations, la FIFA a intenté une action en justice en Suisse, exigeant le retrait du site des résultats de recherche Google, l’accusant de diffamation.

Le verdict : Google gagne, la FIFA perd

Le tribunal a estimé que la FIFA n’avait pas réussi à prouver son cas de diffamation. Selon le jugement, les articles du site Fifacolonialism ne sont pas directement accessibles en tapant simplement « FIFA » dans le moteur de recherche. Par conséquent, Google ne peut être tenu responsable du contenu publié sur le site.

Non seulement le site controversé reste en ligne et accessible via Google, mais la FIFA devra également verser une compensation financière à l’entreprise américaine. Cependant, l’instance dirigeante conserve la possibilité de faire appel.

Une controverse qui s’amplifie

Ironie du sort, cette tentative de la FIFA pour étouffer la controverse a eu l’effet inverse. Le procès a attiré l’attention sur le site jusque-là discret, amplifiant les critiques envers l’organisation.

Cette affaire illustre également la complexité des lois sur la diffamation en Suisse, pays d’origine de la FIFA, réputé pour ses réglementations strictes en matière de réputation. Mais malgré ces lois rigoureuses, la FIFA n’a pas pu faire valoir ses arguments.

Ce revers juridique s’ajoute à la série de critiques dont la FIFA est régulièrement la cible, notamment concernant l’attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. L’organisation avait alors été pointée du doigt pour des questions liées aux droits des femmes, des LGBTQ+ et des travailleurs migrants.

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