Le Président de l’USS Kraké, Magloire OKE revient sur l’exploit de ses jeunes apprentis footballeurs lors de leur participation au tournoi du Projet “Académie des Trophées de Ligue 1 Uber Eats”, initié par la Ligue 1 Uber Eats. Non seulement, le centre de formation a terminé vice-champion, mais a également prouvé son excellence à travers les distinctions individuelles. L’Académie de l’USS Kraké a réussi à remporter tous les trophées individuels de ce tournoi exceptionnel. Yamirou OUOROU s’est illustré en remportant le titre de meilleur joueur de la compétition. Edmé CODJO a été félicité en tant que meilleur entraîneur. De plus, le titre de meilleur gardien du tournoi est revenu au gardien béninois. Interview réalisé par Bruno S. de la télévision nationale, ORTB. Lisez plutôt.
🎙Magloire OKE 🇧🇯 : Tous ces centres sont sur papier au-dessus de nous. Mais ça, il faut être honnête, je dois tout ce travail à Edmé Codjo parce que quand ce mec vient au boulot à Kraké avec les enfants, ils commencent l’entraînement à 8 heures. Mais, des fois, jusqu’à 13 heures ou 14 heures, c’est maintenant qu’il prend la route. C’est la plus jeune équipe, quand tu regardes les autres en matière de morphologie, on ne peut pas comparer. Donc du coup, au premier match face à Toulouse, j’avais peur, il faut être honnête. J’ai dit, qu’est-ce qui va se passer, est-ce que ça va être la raclée ? Ils ont mis un but à la septième, ça jouait très très très vite. Ça allait à 200 à l’heure. Mais, les petits ont réussi. Après la septième minute, on a encaissé, Edmé a réussi à les replacer, on a égalisé et puis, ils ont marqué le deuxième but à une minute de la fin. Du coup, Toulouse était surpris et voilà, premier suspens.
“Voilà comment ça s’est passé”
Donc voilà comment ça s’est passé. Et dans notre poule, il y avait Toulouse, il y avait Dakar Sacre-Cœur et puis il y avait Kraké. Donc, deuxième match face à Dakar Sacre-Cœur, c’était pareil. Et voilà, on a gagné. On a fini premier de notre poule pour croiser le deuxième de notre poule qui est Lorient. C’est une très bonne chose pour nous parce que la question, c’est quoi ? C’est qui eux ? C’est ça la question, c’est qui eux, c’est qui eux, ils viennent d’où ? Eux, c’est Kraké. Eux, ils viennent du Bénin. Kraké est où ? Kraké vient du Benin.
C’est l’occasion de remercier le chef de l’État et son gouvernement pour tout ce qu’ils font, pour le sport, pour le football surtout, parce qu’il a mis beaucoup d’argent, le chef de l’État actuel. C’est vrai, les chefs d’État passés, ils ont fait ce qu’ils peuvent, mais cette fois-ci, c’est énorme. Mais tout ce que je demande aujourd’hui, c’est qu’il y ait un peu plus d’organisation et surtout d’orientations dans ces fonds.
“C’est beaucoup d’argent que le chef de l’État met à notre disposition”
C’est beaucoup d’argent que le chef de l’État met à notre disposition. Nous avons intérêt aujourd’hui à gérer ces fonds à bon escient et pour que les résultats arrivent d’ici peu. Aujourd’hui, je crois que c’est à l’actif de tous le bénéfice. Et, cette position, tout ce travail, en tout cas, nous le dédions au président de la fédération, mon cher président Mathurin de-Chacus, qui a pour objectif, sa mission aussi, c’est les centres de formation. Partout dans les grandes villes aujourd’hui. Il y en a, à N’dali, à Lokossa, après, on revient à Djougou, à Abomey et puis sans oublier Missérété. Je dédie cette victoire au président de la fédération Mathurin de-Chacus et à tout son comité. Voilà, et après, je le dédie à tout le public sportif béninois, à tous nos fans et à tous les supporters du Kraké, bien entendu.
Quand on jouait à l’élite du football béninois, on n’avait pas de moyens. Nous, on n’avait pas de subventions. On a joué la coupe Ufoa, la coupe Caf, on voyage à nos frais. Nous n’avons pas ce moyen, c’est ça. Nous, on s’est peut-être constitué comme des héros. Travailler pour que le football soit bien récompensé par le nouveau gouvernement qui est là à travers le chef de l’État.
“Je crois que l’appel, c’est simple”
Je crois que l’appel, c’est simple, c’est de demander aux autres présidents de clubs aujourd’hui de faire comme nous, d’emboîter nos pas. C’est vrai, l’élite, on doit mettre l’argent dans l’élite, on doit animer l’élite, c’est vrai. Mais, il y a la formation, parce qu’on ne peut pas être grand club sans avoir d’équipe réserve. Ce n’est pas possible pour nous. Moi, je ne peux plus fonctionner comme ça. Ça, c’est moi. Chacun gère son club. Chacun de mes collègues savent comment ils gèrent leurs clubs. Au départ, nous-mêmes, on avait commencé par le haut. On a compris et on a fait un break. On est revenu en bas jouer trois saisons en troisième division. Vous savez comment nous sommes remontés aujourd’hui en première division. En ligue pro, naturellement. Donc du coup, nous sommes obligés de passer par la formation. C’est que par la formation qu’on sera délivré.
Le football a évolué aujourd’hui
Le football a évolué aujourd’hui, c’est par la formation. Et nous devons faire confiance aux jeunes. On a beaucoup plus de jeunes aujourd’hui au Bénin. Nous à Kraké, on n’arrive même pas à tout utiliser. Ça, il faut être honnête. Mais imaginez, si on avait 4 centres comme le nôtre ou à peu près comme le nôtre. En deux, trois ans, nous sommes partis pour défier les grandes nations du football. Il n’y a rien à dire. C’est démontré et c’est comme ça. C’est vrai. J’y crois. Les audacieux sont toujours chanceux. La chance les accompagne toujours. Je suis assez tenace et je crois en ma vision. Et aujourd’hui, je crois que je ne me suis pas trompé. Je suis très heureux.
Interview : Bruno Souali – ORTB
Transcription : Dani Daniel – MEGA SPORTS
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