Les incroyables insolites du classico béninois du weekend dernier
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Les incroyables insolites du classico béninois du weekend dernier

C’était pourtant la crème des crèmes du football béninois, une confrontation des grands jours, ont-ils annoncé ! Le Bénin est portant en phase de professionnalisation, ajoutent-ils ! Le classico béninois qui a opposé les requins de l’atlantique et les Dragons de l’Ouémé, soldé par un piteux nul le dimanche 16 mai 2021 a connu un nouveau gros raté. Un gros raté, c’est même peu dire. Le gardien des requins de l’atlantique blessé, transporté du dos, c’était malheureusement une pitoyable insolite scène qui n’honore guère le championnat béninois qui se réclame être professionnel. Tout simplement triste. Des faits très cocasses qui paraissent surréalistes. 

Deux vilains faits inattendus. 

L’évacuation pour l’hôpital du portier des Awissi-wassa

Non seulement le public a assisté à un classico insipide, pauvre techniquement, mais aussi à des scènes inédites. Deux vilains faits inattendus. Avant même le match, une scène insolite s’installe. Un membre en charge de la gestion du stade est allé enlever les filets d’un camp. Une situation qui n’a pas perduré car la police républicaine a très vite maîtrisée ce dernier. Ce qui a fait que le match a démarré avec un léger retard de 13 minutes. La grossière qui fait honte également…Un fait, c’est l’évacuation pour l’hôpital du portier des Awissi-wassa sur une civière de fortune. On jouait les derniers instants de la rencontre. Ce dernier, fauché dans un duel aérien par son propre partenaire où il s’est retrouvé au sol, s’est tellement tordu de douleur avant d’être transporté du dos. Pas de volontaires de la croix rouge, ni de sapeurs-pompiers.

Super Ligue Pro, Journée 9: Un pathétique nul puis Requins et Dragons se quittent en de bons amis

Habitué des faits biscornus. 

Situation tendue lors derby entre Damissa FC et Béké FC

Ce même jour, au stade municipal de Parakou alors qu’on assistait au derby entre Damissa FC et Béké FC, le pire a été évité. On jouait la 35e minute, une faute sur Yaris FATIHI de Damissa FC dans la surface de réparation sera fatale aux petits piments rouges de Bembèrèkè. L’arbitre siffle un penalty. Moussa Mohamed, gardien de but de Damissa, transforme le penalty et donne l’avantage à son équipe, 1 – 0. La tension monte d’un cran et le stade explose. Les supporters de Béké perdent leur calme et rugissent ardemment. Place a été faite aux jets de pierres, de sachets d’eau sur le terrain. Les supporters des deux camps envahissent le terrain et le jeu est momentanément arrêté. Il a fallu l’intervention de certaines autorités communales et responsables des deux clubs pour que le calme revienne et que le jeu puisse reprendre.

Des joueurs de Dragons escaladant un camion

Qu’il vous souvienne ! Un arbitre s’est servi d’ardoise sur laquelle il a inscrit des numéros de dossard pour procéder à un remplacement de joueur. C’était le 4e arbitre lors du match de la deuxième journée de la Vitalor Ligue 1 entre Esae FC et Dragons. Nous étions en 2019. On se rappelle également, comme si c’était hier, de la 18e journée du championnat national de football de 1re division où étaient en déplacement les Dragons de l’Ouémé à Kandi pour le match contre Béké FC. Les derniers ont terminé leur voyage que grâce à un camion titan. Une panne en cours de route à Boko dans les encablures de Parakou, a obligé le club le plus titré du championnat béninois à effectuer le reste du trajet en camion.

À quand la fin de l’amateurisme dans le Football béninois ?

Rien ne peut justifier ces actes puisque nous sommes au 21e siècle. C’est pathétique tout ça. Même si le public béninois s’est déjà habitué aux faits insolites, il faut que ça change, il faut que ça cesse pour de bons. Tout cela éloigne le Bénin de la professionnalisation de son football tant marchandé. Tout ça ternit l’image du football béninois et ne la rehausse pas du tout. Ça donne également raison à ceux-là qui estiment que le football béninois végète dans de l’amateurisme à grande échelle. Les acteurs se connaissent très bien. Ils sont donc interpellés. Malheureusement, le chemin semble si loin.

Evrard Fulgérale

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